Les libellules et le moulin de la Marie-Thérèse
S’il est bien des insectes agréables à nos yeux, ce sont bien les libellules. La légèreté de leur vol, l’éclat de leurs paillettes et le bruissement discret de leurs ailes font d’elles les petites fées clochettes de nos ruisseaux et canaux. Mais ce sont aussi de redoutables prédateurs d’autres insectes. Les entomologistes les appellent « odonates » : « insectes à mâchoires dentées ».
On a l’occasion d’admirer leur position de couple en forme de cœur : l’extrémité de l’abdomen du mâle entraînant la femelle par la nuque.
Ensuite, la femelle dépose dans l’eau stagnante ses œufs qui donnent naissance à des larves, toujours aquatiques, qui effectuent des mues successives. Puis la dernière larve sort de l’élément liquide et se hisse le long d’une fibre végétale pour devenir une libellule.
Un inventaire des libellules présentes sur le site
La qualité des eaux dormantes étant essentielle au développement et à la survie des larves, la présence de libellules est l’indication de la qualité de l’environnement.
Patrick Höhener, naturaliste confirmé de la LPO (Ligue de Protection des Oiseaux) a effectué un inventaire faunistique au moulin de la Marie-Thérèse.
Ce 3 juillet, il a observé 8 Caloptérix (bleu) éclatants et 6 hémorroïdaux, aux ailes noir cuivré. Également, une Naïade aux yeux bleus (eh oui), une Ischnure élégante, 3 Onychogomphes à crochets et plus de 8 Pennipattes blanchâtres.
Puis deux splendides Crocothémis écarlates. Espèce que l’on peut observer de l’Afrique du Nord jusqu’à la Belgique.
Des Orthétrums bruns (2), des réticulés (5) et un bleuissant. Un joli échantillon que Patrick aura certainement l’occasion de compléter par d’autres inventaires.
Il est important de continuer l’amélioration de la qualité des eaux, la protection des habitats, afin de préserver la pérennité des espèces des Odonates, dont les populations se réduisent inexorablement, ce qui nécessite une sensibilisation et une mobilisation citoyenne.
Texte JM Renault, C Seguin. Relecture P Höhener.