Plus d’hydroélectricité, c’est possible
Le projet européen RESTORHYDRO a effectué un premier recensement des sites anciens sur les rivières européennes, comme les moulins à eau, dans le but de relancer leur production d’électricité.
25000 sites identifiés en France !
Les spécialistes ont publié en janvier 2019 les résultats de leurs recherches.
Une fois retiré les sites difficiles à modifier en raison de protection environnementale ou patrimoniale, le potentiel de production pourrait être de 6,8 TWh (chiffre pour l’ensemble de l’Europe). Soit environ 65000 sites de production potentielle identifiés.
Avec près de 25000 (24748 exactement !) ouvrages, soit près de 40% du total, la France est le pays européen le mieux doté en nombre total d’ouvrages anciens.
Restaurer et équiper les ouvrages en place, dont certains ont apporté de l’énergie à nos territoires pendant près d’un millénaire, tout en évitant d’en construire de nouveaux en grand nombre et d’artificialiser des rivières intactes : voilà qui pourrait être une stratégie de bon sens en énergie et écologie.
Relancer la micro hydroélecitricité en France
Dans son discours de lancement de la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie, le président de la république a pris soin de préciser à propos de la mobilisation des énergies renouvelables : « Je n’oublie pas l’eau (…) richesse des territoires, avec l’énergie hydraulique« .
Les arbitrages de l’État doivent changer pour relancer cette filière. Et les initiatives citoyennes ont toutes leur place pour mobiliser ce potentiel.
L’amélioration écologique de la gestion des ouvrages est compatible avec leur relance énergétique, cela sans ajouter de nouvelles pressions morphologiques aux rivières.
13 nouveaux projets sélectionnés
Le ministère de la Transition écologique et solidaire a désigné 13 lauréats de la deuxième période de l’appel d’offres sur la petite hydroélectricité pour développer et exploiter de nouvelles centrales hydroélectriques pour une puissance de 36,7 MW. Parmi les 13 lauréats, 5 se sont engagés à recourir à l’investissement ou au financement participatif sur leur projet, en intégrant des collectivités et des particuliers au financement ou à la gouvernance de leur projet.
La vallée du Gapeau
Parmi nos amis engagés dans des projets de transition énergétique, on peut noter le travail du collectif « Vallée du Gapeau en Transition » qui travaille actuellement sur la possibilité d’équiper des seuils avec des turbines.
Ils ont recensé les anciens moulins du Gapeau pour définir le potentiel hydraulique du fleuve qui structure leur territoire. Il y en a une quinzaine entre Signes et Solliès-Pont, dont 5 turbines parmi ces moulins. Certaines fonctionnaient encore il y a 30 ans environ comme la Tannerie ARNAUD. Et il y a une dizaine de cascades dont la plus haute (7 mètres) est à Belgentier.